La tragédie a frappé, le vendredi 6 septembre 2024, le village de Lopou, un village situé à environ 15 kilomètres de Dabou. Ce jour-là, S.K. Claude, habitant de Bingerville-Adjien, s’y était rendu pour soutenir sa compagne Lasme Youh Madeleine âgée de 62 ans, lors des funérailles de son oncle. Mais à son arrivée, il a fait une découverte macabre : le corps sans vie de sa compagne étendu dans une mare de sang dans le salon de sa maison. À côté de la scène d’horreur, se trouvait la petite-fille de Madeleine, âgée de seulement cinq ans, témoin direct du drame.
Le village de Lopou situé dans le département de Dabou continue de pleurer Lasme Youh Madeleine, une femme d’affaires respectée qui sera conduite à sa dernière demeure, le samedi 21 septembre 2024. Cette matriarche vivait paisiblement dans une villa retirée, construite par ses enfants. Le drame a eu lieu, le vendredi 6 septembre 2024, dans ce village.
K.A. soupçonné d’avoir ôté la vie à la dame
La pauvre dame a été atrocement tuée par un homme à qui elle a offert gîte et couvert. En effet, elle avait accueilli, il y a deux mois, K.A., un homme d’environ quarante ans, pour l’aider dans l’entretien de sa maison. Ce dernier s’occupait régulièrement de désherber la cour et de veiller à la propreté des lieux, en échange d’une rémunération mensuelle.
Cependant, des doutes avaient toujours plané dans l’esprit de S.K. Claude, le compagnon de Lasme Youh Madeleine, quant à la fiabilité de cet homme. Malheureusement, ces réticences se sont avérées justifiées.
Après avoir commis cet acte abominable, il a fouillé minutieusement la maison et la chambre de la défunte avant de prendre la fuite avec son téléphone portable
Pour des raisons encore inconnues, K.A., qui avait bénéficié de la confiance de Youh Madeleine, aurait brutalement mis fin à la vie de sa bienfaitrice en la frappant à plusieurs reprises avec un morceau de béton. Après avoir commis cet acte abominable, il a fouillé minutieusement la maison et la chambre de la défunte avant de prendre la fuite avec son téléphone portable. Laissant derrière lui le corps sans vie de Madeleine, il a enfermé la maison avec la petite-fille à l’intérieur, dans l’obscurité, à côté du cadavre.
La fillette, choquée et traumatisée, est restée plusieurs heures dans cet enfer avant d’être secourue par S.K. Claude, venu de Bingerville-Adjien. À son arrivée, il a découvert l’horrible scène. Selon ses témoignages, la petite fille, bouleversée, ne cessait de répéter. ‘’Papa K.A. a tué mémé avec un caillou. Il a tapé, tapé, tapé’’. Ces propos, empreints d’une douleur indicible, ont été confirmés par les gendarmes et les médecins lors du constat de la scène de crime.
Madeleine, une figure bienveillante et respectée
Le choc de cette tragédie est d’autant plus grand que Madeleine, retraitée depuis 2020 après avoir célébré la fête des patriarches dite “Ebeb” en pays Adioukrou, était une figure bienveillante et respectée dans sa communauté. Sa disparition laisse derrière elle trois enfants adultes, tous dévastés par ce meurtre barbare.
Les funérailles de Lasme Youh Madeleine auront lieu le samedi 21 septembre 2024 à Lopou, son village natal, où elle sera conduite à sa dernière demeure. Ce drame a plongé non seulement sa famille biologique, mais aussi tout le village dans une profonde tristesse. La population, abasourdie par la violence de cet acte, espère que justice sera rapidement rendue à cette femme qui, en voulant simplement aider un homme en difficulté, a payé de sa vie.
Les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver le principal et le traduire en justice
Quant à K.A., le principal suspect, il est toujours en cavale. Les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme pour le retrouver et le traduire en justice. L’ampleur de la mobilisation montre l’importance de cet événement pour les autorités, déterminées à faire la lumière sur cette affaire et à protéger la population d’un tel criminel.
Les meurtres violents, bien que rares dans cette région, sont toujours des chocs profonds pour les communautés locales. La brutalité de cet assassinat, perpétré par une personne de confiance, jette une ombre sur la solidarité et la sécurité qui sont souvent des piliers des relations dans les villages ivoiriens.
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